Toutes ces techniques ne représentent qu'une petite partie de l'ensemble des méthodes d'encastrement des fondations de ponts. Il en existe bien d'autre, toutes dans le but de résoudre les problèmes rencontrés sur le chantier. On peut donc parler d'une évolution...

De manière très générale, quand la charge supportée par une pile de pont n'est pas trop grande et que la roche se trouve à une profondeur qui ne nécessite pas de grandes dépenses, on a recours à une fondation à pile tubulaire en béton armé. Ces fondations consistent en un simple empilement de cylindres creux d'épaisseur de l'ordre du centimètre et d'un à six mètres de diamètre. Ces cylindres seront mis bout à bout lors de l'enfoncement pour obtenir des longueurs requises, l'assemblage se faisant par des raccordements d'acier. Puis il suffira de remplir ces cylindres de béton après les avoir vidés de leur eau.

On peut aussi utiliser des tubes d'acier qu'on empile puis qu'on soude ensemble pour les remplir de béton.

Tiré du site internet http://www.matsuo-bridge.co.jp/english/jigyo/bridge/Si maintenant le lit sur lequel doit reposer la fondation est mou et peu résistant, on doit alors réduire le poids de ces fondations. Pour cela, on place une grande boîte en béton posée sur un faisceau de pieux (des pilots), puis on rend étanche cette boîte et on pompe l'eau qui s'y accumule lors du montage. Les fondations deviennent alors "flottantes " et le poids sera réduit de 70 % du poids du pont achevé.

Quand il y a subsidence à long terme (plusieurs années) du lit d'une rivière, on incorpore aux piles un système de vérins hydrauliques permettant de soulever périodiquement la travée pour la maintenir à un niveau constant jusqu'à enfoncement complet.

Une autre difficulté rencontrée est la présence d'une crevasse à l'endroit où doit s'établir la fondation. La solution à ce problème est simple. Il suffit d'asseoir la fondation sur une arche en béton préalablement construite entre les deux bords de la crevasse sous-marine.

Il se peut que le lit soit en pente ravinée avec une roche trop poreuse et friable pour supporter la fondation. On enfonce alors dans la roche de grands pieux moulés dans des trous d'un large diamètre et de grande profondeur, élargis au fond en patte d'éléphant pour être remplis de béton.

Mais d'autres fondations sont nécessaires à la fabrication d'un pont suspendu ; celles qui permettent l'encrage des câbles du pont. La difficulté est grande car il faut retenir l'énorme traction exercée par ces câbles. Deux méthodes sont couramment utilisées...

Si la roche est ferme et proche de la surface, on encastre l'armature d'acier où sont attachés les câbles dans un puits très profond (cinquantaine de mètre et plus), puis on y verse une dizaine de milliers de tonnes de béton.

Si, par contre, la roche est faible ou même profonde, on a alors recours à un encrage par gravité, c'est-à-dire qu'un immense trou est rempli de béton formant ainsi un bloc dont le poids peut vaincre la tension des câbles.

b. Pylônes.

Pour la plus part des ponts à haubans, les pylônes sont de direction verticale. Cependant, il arrive que les pylônes soient orientés vers l'arrière ou l'avant. L'inclinaison vers l'arrière présente une forme particulière mais n'a aucun intérêt économique. Les pylônes inclinés vers l'avant présentent un intérêt technique ou économique mais leur esthétique est souvent controversée.

 

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